Futur(s) | Se soigner demain
Scénarios pour imaginer la santé de demain avec Agathe Acchiardo
Futur(s) est une newsletter hebdomadaire qui raconte les émergences du présent en fictions du futur. J’y partage ma veille et mes réflexions sur l’évolution de nos modes de vie. Nous sommes désormais 8 464 à imaginer les futurs ici.
Cette semaine, l’édition en co-écrite avec Agathe Acchiardo, fondatrice de Think Next, un cabinet de conseil en prospective stratégique et innovation, spécialisé dans la détection de nouvelles tendances et l’émergence de nouvelles ruptures dans le domaine de la santé. Un grand merci à elle pour son éclairage sur ce sujet !
Bonne lecture,
Noémie
Les futurs de la santé
Un futur possible, inspiré par le présent, ses tendances et ses signaux faibles.
⏩ Scénario #1 | L’IA prescripteur
L’hypothèse d’Agathe: Et si, demain, l’intelligence artificielle devenait un acteur clé des systèmes de santé, comme diagnosticien et prescripteur du traitement des patients?
Imaginez… Afin de rendre les soins plus accessibles et de réduire les délais d’attente pour un rendez-vous médical, les centres de santé utilisent l’intelligence artificielle de manière autonome pour diagnostiquer et prescrire un traitement. Seuls les cas les plus complexes ou ambigus sont ensuite examinés par un médecin.
Le signal faible – Une proposition de loi a été introduite en Janvier 2025 devant la Chambre des Représentants aux Etats-Unis pour autoriser des algorithmes d’AI à prescrire de manière autonome les médicaments autorisés par les autorités de santé (FDA).
👁️ La projection de Noémie : la mutuelle santé des anti-IA prescripteurs
⏩ Scénario #2 | Vieillir bien
L’hypothèse d’Agathe: Et si, demain, l’objectif des systèmes de santé était d’aider les individus à ‘vieillir bien’ et à être en bonne santé le plus longtemps possible?
Imaginez… L’ambition des nouvelles générations est de s’assurer de vieillir dans de bonnes conditions - au-delà des conditions financières avec la pension de retraite, mais aussi en conservant leur ‘capital santé’, leur vitalité et leur qualité de vie aussi longtemps que possible. Cela passe par une série d’interventions de santé publique de prévention de long terme, qui couvrent tout aussi bien la santé physique, mentale, et cognitive, que le bien-être social et émotionnel.
Les signaux faibles
– Dans une étude de Think Next sur 10,500 personnes représentatives de la population dans 5 pays, 83% des répondants pensent que l'âge n’a pas d’importance tant que les gens sont en bonne santé.
- L’essor de la santé préventive à l’instar de Zoï pour démocratiser la médécine prédictive et vivre en meilleure santé plutôt que de vivre plus longtemps
👁️ La projection de Noémie : Le pronostic santé à 35 ans
⏩ Scénario #3 | La santé au coeur des villes
L’hypothèse d’Agathe: Et si, demain, les décisions d’urbanisation prenaient en compte les impacts à long terme sur la santé des habitants?
Imaginez… Les impacts de long terme de la vie urbaine sur la santé - la pollution de l’air, la pollution lumineuse ou sonore, la sédentarité, le manque d’espace verts - sont connus et mesurés, avec l'émergence de nouvelles normes de construction et d’urbanisation qui incluent des indicateurs liés à la santé, pour développer des espaces urbains qui facilitent l’adoption de styles de vie sains.
Le signal faible – L’OMS a lancé en 2024 une formation en ligne sur leur plateforme OpenWHO sur le thème: “Comment développer et pérenniser une ville saine en 20 étapes”
👁️ La projection de Noémie : Le DPES (diagnostic de performance énergétique et sanitaire) de votre logement
Si vous avez aimé cette édition, vous pouvez laisser un 💛 pour m’encourager et la partager autour de vous pour la faire connaître.
Si vous souhaitez en savoir plus sur mon métier, c’est par ici
A propos de médecine préventive et de la startup Zoï.
Un médecin m'a diagnostiqué une maladie métabolique il y a environ 1 an. Je ne rentre pas dans le détail ; il s'agit d'une pathologie du foie assez répandue (stéatose hépatique), avec comme conséquence une insulinorésistance qui s'est installée sur la durée. Il n'y pas de thérapie connue à base de médicaments ; il faut juste rétablir une bonne hygiène de vie. J'ai effectué quelques recherches sur le Net et acheté quelques livres de très bons médecins (niveau professeur de médecine). En 6 mois, en réduisant considérablement les glucides dans mon régime alimentaire, j'ai perdu 10kg. Les marqueurs sanguins de ma pathologie sont redevenus normaux, ma tension cardiaque est redevenue celle d'un homme jeune (je suis retraité), et j'ai réduit mon insulinorésistance d'un tiers (il faut un peu plus de temps que pour la stéatose).
Ce que je veux dire, c'est qu'avec une consultation de spécialiste à 50€ (hôpital public), moins de 100€ de livres et 3 bilans sanguins à 3 mois d'intervalle (remboursés à 100%), on se met sur la voie de la guérison d'une maladie métabolique. On est très très loin des 7200€ facturés par les escrocs de Zoï. J'espère que pour ce prix-là ils font cadeau du peignoir !
Une alimentation raisonnable (pas de nourriture industrielle et très peu de glucides) et suffisamment d'exercice physique guérissent presque toutes les maladies métaboliques.
Futurs, je demande à une newsletter de la compétence et de l'honnêteté.