Futur(s) | La Déclaration des Droits des Objets
La Déclaration Des Droits et Des Devoirs Des Objets vient d’être publiée, et c’est un tremblement de terre pour toute l’industrie.
Bonjour à tous,
Une petite note préliminaire pour vous informer que j’ai migré ma newsletter de MailChimp à Substack pour des raisons techniques. J’espère que la transition est indolore pour tout le monde. Belle lecture du Futur !
Noémie
Fiction | Contes du Futur
L'actualité du futur, inspirée par le présent, ses tendances et ses signaux faibles.
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Extrait de la Déclaration Des Droits Des Objets et des Devoirs de Leurs Créateurs et Utilisateurs :
Chaque Objet, quelque soit son utilité, a droit à une durée de vie d’au minimum dix ans.
Chaque Objet a le droit d’être créé à partir de Matières durables et non toxiques, dans des conditions sociales responsables.
Chaque Objet doit avoir accès à la réparabilité, à la circularité, et à une fin de vie digne dans le respect de la valeur de ses Matières premières.
Les Créateurs s’engagent à donner vie à des Objets réparables et évolutifs. Pour les objets non réparables par nature, les Créateurs devront penser leur circularité dès la conception, en identifiant les possibilités de réemploi d’au moins 90% de la Matière utilisée. Ces possibilités de réemploi seront portées de manière explicite à la connaissance des Utilisateurs.
Chaque Créateur s’engage à former les Utilisateurs de son objet à la maintenance et à la réparation de son Objet. Inversement, chaque Utilisateur s’engage à respecter l’Objet, à bénéficier de sa fonctionnalité tout en respectant ses besoins primaires d’entretien et de maintenance.
Les Créateurs s’engagent à attribuer à chaque Objet un identifiant unique. Il permettra de retracer toute la vie de l’Objet depuis sa création, ainsi que ses différents Utilisateurs et les opérations de réparation ou de transformation.
(Une idée entendue dans ce podcast sur le rôle du designer dans la transition écologique. Ou comment le designer doit servir l’habitabilité du monde.)
Photo by Dmitry Ratushny on Unsplash
Décodage | Le nouveau normal
Les tendances, usages et business qui passent de la marge au normal.
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En écrivant cette fiction, je me suis demandée comment notre perception de ce qui pouvait être sujet de droit allait évoluer dans le contexte actuel d’urgence écologique.
Le droit, cette autre fiction, est une histoire que l’on se raconte en tant que société. Les philosophes du droit se sont ainsi interrogés depuis plusieurs décennies sur le fait d’octroyer des droits à la nature entière. En 1972, en réaction à un projet de la Walt Disney Company qui menace une forêt californienne, Christopher Stone, philosophe du droit, suggère d’accorder un droit de vote aux arbres.
C’est aussi ce qu’évoquait Michel Serres dans “Le Contrat Naturel” (1990). Il y défend la thèse selon laquelle les humains, comme les non humains, objets inertes ou êtres vivants, tous, doivent être sujets de droits. Ce Contrat Naturel viendrait compléter le Contrat Social qui lie les Hommes entre eux, et régulerait les relations de violence entre l’Homme et le Monde.
Et si l’on pousse la raisonnement, il faudrait également une représentation politique des non-humains. Le philosophe Bruno Latour proposait ainsi d’instaurer un “Parlement des Choses” (1994), afin de rétablir un dialogue démocratique entre tous les habitants de la Terre sur le futur que nous souhaitons ensemble. Des humains pourraient ainsi représenter des espèces animales, des forêts, des espaces naturels au sein de ce Parlement, et se faire le porte-parole de leurs intérêts…
Si ces idées sont travaillées depuis plusieurs décennies, elles n’ont jamais semblé aussi modernes. Et les premières initiatives commencent à marquer les esprits. En 2017, le Whanganui, fleuve néo-zélandais, a obtenu le statut d’entité vivante, devenant ainsi sujet de droit. C’est aussi le cas de deux fleuves en Inde, qui sont désormais considérés comme des « entités vivantes ayant le statut de personne morale »
Alors, faut-il reconnaître la Seine comme une entité vivante ?
Réel | Le présent du travail
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Je suis Noémie Aubron, fondatrice de La mutante et business designer. Je collabore avec les organisations pour construire leur stratégie de réinvention et leurs relais de croissance de demain.
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Noémie