Futur(s) | Homo modulus
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Futur(s) | Homo modulus
Et si, demain, nous maîtrisions l'art de la métamorphose ?
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C’est l’heure de la rentrée pour Futur(s) et 15marches. Une rentrée comme toutes les autres et pourtant si différente. Cet été a marqué les esprits (lisez Stéphane à ce sujet).
Demain ne sera plus comme hier. Mais à quoi ressemblera le futur ? Encore plus que jamais, nous avons besoin de nouvelles manières d’envisager demain. Et d’être de plus en plus nombreux à les considérer comme possibles.
“Le changement, c’est le processus par lequel le futur entre dans nos vies” nous disait Alvin Toffler. Continuons donc d’observer les signaux de changement, mais aussi pour les plus audacieux (et ils sont nombreux parmi les lecteurs de cette lettre), soyons nous-mêmes des signaux de changement. Faisons entrer le futur dans nos vies !
Fiction | Conte du futur
Un futur possible, inspiré par le présent, ses tendances et ses signaux faibles.
C’est l’heure de la rentrée. Une rentrée comme toutes les autres et pourtant si différente. Comme les autres car vous retrouvez votre chaise de bureau avec autant de réticence que d’enthousiasme. Mais différente car, en l’espace d’un été, tout a encore une nouvelle fois été bouleversé de manière profonde. Cela fait maintenant plusieurs années que vous attaquez la rentrée sans bien savoir à quoi vous attendre dans les semaines suivantes. Au début, c’était à cause des canicules, des incendies, des difficultés pour gérer l’eau et l’énergie. Depuis, cela vous semble normal. Mais l’exceptionnel resurgit toujours d’une manière ou d’une autre, chamboulant de nouveau un équilibre fragile.
Vous commencez à vous habituer à cette sensation de brouillard permanent. Il y a encore quelques années, cette incertitude pesait énormément sur votre moral. L’impression d’un effondrement rapide du monde tel que vous l’aviez connu jusqu’à présent vous était douloureuse. La nécessité d’abandonner et de remettre en question ce que vous aviez construit vous semblait au-dessus de vos forces. L’histoire s’est en effet déroulée très vite sous vos yeux. En peu de temps, le monde a vécu beaucoup d’événements et de crises profondes simultanées. Des solutions ont été trouvées et de nouveaux problèmes créés.
Vous faites partie de l’ancienne génération. Pour vous, chaque jour était identique au précédent. Vos enfants, eux, sont nés dans un autre monde : “la modulère”, l’ère du changement permanent, comme l’appellent les journalistes. De fait, ils ne comprenaient pas votre paralysie. Ils vous ont peu à peu aidé à changer votre approche. C’est donc en grande partie grâce à eux que vous êtes vous aussi devenu·e un “homo modulus”.
Et cela n’a pas été sans peine. A coup d’efforts et d’échecs, vous vous êtes initié·e à l’art de la métamorphose. Vous avez appris à être à l’écoute de ce qui est en train de changer. Vous avez compris que plus grand chose n’est immuable et qu’un changement n’est souvent que le début d’un processus d’adaptation perpétuelle. Vous savez donc désormais changer certes, mais de manière réversible ou en laissant des alternatives ouvertes pour ne pas vous enfermer dans vos choix.
Vous avez commencé avec des petits pas : votre manière de vous nourrir et de vous habiller, le niveau de votre confort intérieur,… Par la suite, vous avez entrepris des changements plus conséquents, comme votre travail, votre lieu d’habitation, la nature de vos liens sociaux, mais toujours avec un plan B. Finalement, vous avez trouvé votre centre de gravité dans ce déséquilibre permanent. Mais parfois, il vous arrive de repenser avec nostalgie à la linéarité de votre ancienne vie. Peut-être un jour retrouverez-vous cela ?
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Veille | Les coulisses
Les tendances et signaux faibles derrière la fiction
“I have never liked the word retirement. It doesn’t feel like a modern word to me. I’ve been thinking of this as a transition […] Maybe the best word to describe what I’m up to is evolution. I’m here to tell you that I’m evolving away from tennis, toward other things that are important to me.” Serena Williams
(Trad. : “Je n'ai jamais aimé le mot retraite. Il ne me semble pas être un mot moderne. J'y ai pensé comme à une transition [...] Peut-être que le meilleur mot pour décrire ce que je suis en train de faire est évolution. Je suis ici pour vous dire que je m'éloigne du tennis et que j'évolue vers d'autres choses qui sont importantes pour moi”.)
👁️ De l’homo economicus à l’homo situs
Ce n’est pas celle de l’homo oeconomicus qui est recherchée, mais celle d’un homme relationnel et solidaire avec ses semblables et de son territoire à partir duquel il agit concrètement. Si nous définissons le territoire à partir du concept de site, il est incontestable que la notion qui convient le plus à la pluralité et à « l’enracinement dans l’ouverture » (formule de Léopold Senghor) est l’homo situs.
👁️ Du confort - La vie matérielle
Cet été a remis en cause notre conception de l’avenir et de ce à quoi nous avions droit. Le secteur de l’énergie, sous tension, est désormais sur le devant de la scène, et nous nous préparons à un hiver sans doute difficile sur le plan du confort intérieur, au point que le Nouvel Obs rappelle qu’au début du XXe, 15°C était la température jugée idéale en intérieur…
[…]
Le confort matériel de masse est une idée neuve en Europe. En anglais, on parle de creature comforts, soulignant l'importance de la satisfaction corporelle qui en résulte, et de la barrière que dresse le confort entre la dureté du monde et soi.
Réel | Observer le présent
Nos ressources pour décrypter un monde bouleversé et bouleversant
🔮 Resell tag : L’étiquette des vêtements fait peau neuve
Dans cette optique, la marque scandinave Samsøe Samsøe a créé un système d'étiquetage pour faciliter la revente des vêtements d'occasion. Comment cela marche ? L'étiquette a un QR code qui active les marketplaces de Meta pour créer une publicité pré-remplie avec le descriptif de l'article, sa couleur, sa taille (etc) et ainsi faciliter la vente comme article de seconde main.
A theory — The Dead Internet Theory — that went viral some years back, posited that the internet is a no man’s land of bots and fakery. It was of course, a ridiculous overstatement. But then again, maybe not that ridiculous? Maybe it was actually correct, just too early on the scene.
(Trad. : Une théorie - la théorie de l'Internet mort - qui est devenue virale il y a quelques années, postulait qu'Internet était un no man's land de bots et de fake. C'était bien sûr une ridicule exagération. Mais encore une fois, peut-être pas si ridicule que ça ? Peut-être que c'était en fait correct, mais juste trop tôt)
👁️ Les métiers obsolètes
En 20 ans, les franciliens ont vu leur espace de vie diminuer de 20%
Moins de place = recherche de place = optimisation avec des objets au moindre encombrement.
Bonus: Les gens sont prêts à payer autant voire plus cher pour plus petit.
😮 Quand jouer avec une IA se transforme en film d’horreur
💌 Et n’oubliez pas : Stéphane décrypte tous les mardis l’impact du numérique sur l’économie et la société.
A très vite,
Noémie
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Je suis Noémie Aubron, de 15marches. J’aime chercher l’étrange et le contrepoint dans le présent, pour comprendre les nouvelles aspirations et identifier les émergences.
J’essaie de connecter ici fiction, prospective et stratégie pour explorer les futurs possibles, quand mon associé, Stéphane, décrypte l'impact des transformations sur notre présent. Nous nous cherchons à comprendre ce qui est en train de changer autour de nous.
Cette lettre de récits des futurs possibles donne des éclairages sur le présent, la prospective et les signaux faibles de notre temps. Elle est aussi le signe que je suis obsédée par le fait de rendre accessible et ludique ce qui est complexe et parfois aride.
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