Futur(s) est une newsletter hebdomadaire qui raconte les émergences du présent en fictions du futur. J’y partage ma veille et mes réflexions sur l’évolution de nos modes de vie. Nous sommes désormais 8 218 à imaginer les futurs ici.
Pour cette dernière édition de 2024, j’ai réuni des signaux faibles qui m’ont récemment interpellée. Je vous laisse le soin de piocher dedans pour donner vie à ces futurs en germe, en 2025 ou plus tard :)
Belles fêtes de fin d’année,
Noémie
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Prendre le temps d'explorer les liens entre prospective et design fiction
👁️ Remarquer le changement
💭 Passer de la veille à la pensée prospective
💬 Raconter le changement
🎤 Ouvrir des conversations stratégiques sur les futurs
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Le programme détaillé
Une formation en partenariat avec Mue., éligible au financement OPCO.
Discutons-en ! (noemie@circa2040.com)
🌱 Futurs en germe 🌱
🧑🌾 La ville néerlandaise qui oblige ses habitants à cultiver la moitié de leur terrain : quand l’urbanisme intègre l’agriculture urbaine
Residents can be quite creative with the brief. Oosterwold, which has about 1,000 residential units, is a sprawl of all sorts of gardens, from greenhouses to pastures surrounded by moats. “Nobody is doing it in the same way,” de Kat says. “You have to find your own recipe.”
Some, like de Kat, have turned their gardens into an Eden of sorts to provide for their own household unit. Other residents just plant a few apple trees or outsource by owning plots of land on site that are tended to by professional farmers.
Others, such as Jalil Bekkour, have been able to capitalise on it. “I never had experience gardening my own food or anything like that,” he said. But he taught himself how to garden, and three years ago he opened his own restaurant, Atelier Feddan, where 80% of the food is directly from Oosterwold. His newfound excitement for gardening and agriculture is palpable: he regards his garden as a “field lab” of sorts to help develop products for the restaurant.
(Trad. Les habitants peuvent faire preuve d'une grande créativité. Oosterwold, qui compte environ 1 000 unités d'habitation, est un ensemble de jardins de toutes sortes, des serres aux pâturages entourés de douves. « Personne ne fait les choses de la même manière », explique M. de Kat. « Il faut trouver sa propre recette.
Certains, comme Mme de Kat, ont fait de leur jardin une sorte d'éden pour subvenir aux besoins de leur propre unité domestique. D'autres résidents se contentent de planter quelques pommiers ou externalisent en possédant des parcelles de terre sur le site qui sont entretenues par des agriculteurs professionnels.
D'autres, comme Jalil Bekkour, ont su tirer parti de cette situation. « Je n'ai jamais eu l'occasion de cultiver mes propres aliments ou quoi que ce soit de ce genre », explique-t-il. Mais il a appris à jardiner tout seul et, il y a trois ans, il a ouvert son propre restaurant, l'Atelier Feddan, où 80 % des aliments proviennent directement d'Oosterwold. Son nouvel enthousiasme pour le jardinage et l'agriculture est palpable : il considère son jardin comme une sorte de « laboratoire de terrain » qui l'aide à développer des produits pour le restaurant.)
📧 La date d’expiration des emails : la responsabilité de la pollution numérique
Afin de réduire l’empreinte carbone de ces emails, il faudrait les supprimer, et les supprimer rapidement après leur réception. Pour ne pas faire peser cette responsabilité sur le destinataire, nous proposons que les expéditeurs indiquent à partir de quand leurs emails deviennent obsolètes. C’est le but de dates d’expiration.
En pratique, au moment de l’envoi, l’expéditeur définira à quel moment son message deviendra obsolète. Le routeur se chargera de faire transiter l’information jusqu’à la messagerie du destinataire. Et la solution de messagerie proposera au destinataires des mécaniques permettant de supprimer plus ou moins automatiquement ces emails (avec son consentement bien évidemment).
Pour y arriver, nous avons besoin de l’implication de l’ensemble de la chaîne de livraison des emails : expéditeurs, routeurs et FAI / webmails. Si la solution technique n’est actuellement pas défini, ce n’est pas elle qui sera compliquée à concevoir. Le vrai défi, c’est une adoption, une adoption massive de l’ensemble des acteurs afin que cette idée devienne réalité.
🌪️ Le congé pour urgence climatique espagnol : la prise en compte de la crise environnementale dans les conditions de travail
Several companies came under fire after the 29 October catastrophe for ordering employees to keep working despite a red alert issued by the national weather agency. The firms said the authorities failed to inform them sufficiently and sent telephone alerts too late during the European country’s deadliest floods in decades.
The new measure aims to “regulate in accordance with the climate emergency” so that “no worker must run risks”, labour minister Yolanda Díaz told public broadcaster RTVE.
If emergency authorities raise the alarm about a risk, “the worker must refrain from going to work”, said Díaz. Employees can resort to a reduced working day beyond the four-day period, a mechanism that already exists for emergencies, the government said.
(Trad. Plusieurs entreprises ont été critiquées après la catastrophe du 29 octobre pour avoir ordonné à leurs employés de continuer à travailler malgré l'alerte rouge émise par l'agence météorologique nationale. Les entreprises ont déclaré que les autorités ne les avaient pas suffisamment informées et qu'elles avaient envoyé les alertes téléphoniques trop tard au cours des inondations les plus meurtrières qu'ait connues le pays depuis des décennies.
La nouvelle mesure vise à « réglementer en fonction de l'urgence climatique » afin qu'« aucun travailleur ne doive courir de risques », a déclaré la ministre du travail, Yolanda Díaz, à l'organisme public de radiodiffusion RTVE.
Si les autorités d'urgence tirent la sonnette d'alarme au sujet d'un risque, « le travailleur doit s'abstenir de se rendre au travail », a déclaré Mme Díaz. Les employés peuvent recourir à une journée de travail réduite au-delà de la période de quatre jours, un mécanisme qui existe déjà pour les situations d'urgence, a déclaré le gouvernement)
🌴 Le dividende naturel : Nouveau techno-state ou futur de l’écotourisme ?
“As I fell in love with Príncipe, I also started to realize, ‘OK, there are hard problems here,’ ” he says. Shortly after he bought his first property, Shuttleworth heard murmurs of plans to raze rainforest to build a palm oil plantation. Even tourism risked destabilizing Príncipe’s uniqueness as the local economy grew. The traditional model of conservation—buying up tracts of land to set aside as reserves where hunting, logging and most farming would be illegal—wasn’t going to cut it. On a tiny 55-square-mile island, that approach would mean taking away the 8,500 inhabitants’ resources and agency in choosing their own path to growth.
So Shuttleworth came up with a radical alternative, honed over a decade of discussion with both the government and political opposition leaders. When he pilots it in 2025, the Natural Dividend will be a quarterly sum, at first paid out of his own pocket, for all Príncipeans, with the precise amount fluctuating according to how carefully they maintain the unique ecological value of their surroundings. By involving the entire island’s population, the odds of large-scale success could increase.
“People have an absolute right to food and shelter and development and so on,” Shuttleworth says. “But everybody should also have a stake in the ecosystems, whether they’re an employee of mine or not.” He equates it to a universal basic income or pay incentives for ecosystem-supporting businesses. “This is no different than paying farmers to have beavers on their land so that their dams will prevent regional flooding when it rains like crazy. That person who’s cutting down two hectares of forest to farm peppers? I need to make them a better offer. I need to say, ‘Look, imagine that the trees and the birds and the bees and the butterflies would pay you rent.’ ”
(Trad. « Je suis tombé amoureux de Príncipe, mais j'ai aussi commencé à me rendre compte qu'il y avait des problèmes difficiles à résoudre ici », explique-t-il. Peu de temps après avoir acheté sa première propriété, M. Shuttleworth a entendu des murmures concernant des plans visant à raser la forêt tropicale pour construire une plantation d'huile de palme. Même le tourisme risquait de déstabiliser le caractère unique de Príncipe à mesure que l'économie locale se développait. Le modèle traditionnel de conservation, qui consiste à acheter des parcelles de terre pour en faire des réserves où la chasse, l'exploitation forestière et la plupart des activités agricoles seraient illégales, n'allait pas suffire. Sur une île minuscule de 55 miles carrés, cette approche reviendrait à priver les 8 500 habitants de leurs ressources et de leur capacité à choisir leur propre voie de croissance.
Shuttleworth a donc imaginé une alternative radicale, mise au point au cours d'une décennie de discussions avec le gouvernement et les leaders de l'opposition politique. Lorsqu'il le pilotera en 2025, le dividende naturel sera une somme trimestrielle, d'abord payée de sa poche, pour tous les Príncipéens, dont le montant précis fluctuera en fonction du soin qu'ils apporteront à la préservation de la valeur écologique unique de leur environnement. En impliquant l'ensemble de la population de l'île, les chances de succès à grande échelle pourraient augmenter.
Les gens ont un droit absolu à la nourriture, au logement, au développement, etc. « Mais tout le monde devrait également avoir un intérêt dans les écosystèmes, qu'il soit mon employé ou non. Il compare cela à un revenu de base universel ou à des incitations salariales pour les entreprises qui soutiennent les écosystèmes. « Ce n'est pas différent de payer les agriculteurs pour qu'ils aient des castors sur leurs terres afin que leurs barrages empêchent les inondations régionales lorsqu'il pleut à verse. Cette personne qui coupe deux hectares de forêt pour cultiver des poivrons ? Je dois lui faire une meilleure offre. Je dois lui dire : « Imaginez que les arbres, les oiseaux, les abeilles et les papillons vous paient un loyer ». )
💰 La fondation-actionnaire, le véhicule juridique des patrons post-capitalistes ?
Nicolas Chabanne avait créé la marque C’est qui le patron ?! en 2016 afin d’obtenir une meilleure rémunération pour les producteurs. Il vient d’annoncer à Ouest France qu’il léguait toutes ses actions à une fondation actionnaire. « J’ai décidé de léguer toutes les actions de mes entreprises, dont CQLP, à une fondation pour protéger durablement les producteurs et créer en France un nouveau modèle d’entreprises : « Les entreprises du partage » pour que nos achats provoquent une cascade de choses positives sur le monde qui nous entoure » explique Nicolas Chabanne sur LinkedIn.
Selon ce dernier, l’objectif est d’offrir concrètement à tous les consommateurs la possibilité mécanique de systématiser, via l’achat des produits ou services de cette nouvelle famille d’entreprises, « des impacts positifs et durables sur le monde qui nous entoure que ce soit socialement, environnementalement ou encore économiquement ».
« Protéger durablement les intérêts des producteurs »
En léguant toutes ses actions, d’un commun accord avec ses trois enfants, Nicolas Chabanne explique vouloir sanctuariser le projet et « protéger durablement les intérêts des producteurs qui bénéficieront, sans changement possible, du soutien de notre initiative collective de consommateurs ».
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